Après l’intervention d’Edouard Philippe, la FCPE se pose toujours beaucoup de questions. Car s’il a énoncé un certain nombre de généralités, il n’a pas fixé de cadre strict national. Ce seront donc à tous les acteurs de terrain, dont les parents, de prendre leurs responsabilités pour mettre en oeuvre la rentrée dès le 11 mai dans les meilleures conditions possibles rendant au passage presque incontournable la rupture d’égalité entre les enfants.
Outre le fait que cela ne soit pas en mesure de nous rassurer car ce cadre reste très flou, de nombreux points restent à éclaircir : quel plan national d’urgence est-il prévu pour rénover les sanitaires, quelles garanties financières seront-elles accordées aux parents qui feront le choix de garder leurs enfants, quelle nécessité de conserver les oraux du bac français ou les notes, comment seront protégés les élèves des voies professionnelles lorsqu’ils seront en stage, comment Parcoursup s’adapte à ces nouvelles réalités, quel soutien pour les élèves les plus en difficulté… ?
Les parents devront attendre le 4 mai pour que le Ministère les informe de la situation individuelle des élèves entre le 4 et le 7 mai, ce qui rend très difficile toute organisation familiale et professionnelle.
La FCPE attend désormais les compléments d’information qui devraient venir du Ministère et elle contribue, dans la mesure du possible, à organiser les établissements scolaires pour qu’ils puissent appliquer les gestes barrière et les mesures sanitaires indispensables à une reprise en toute sécurité pour les élèves comme pour l’ensemble des personnels. La FCPE souhaite que l’école de l’après-11-Mai soit une école ouverte, qui permette de renouer des liens sociaux entre tous, l’entraide et qui accueille les enfants avec des équipes pédagogiques et médicales efficientes.